Initialement, il s'agissait de la précieuse porte de la ville française de Brisach ; construite en 1678 par l'ingénieur Jacques Tarade d'après les plans de l'architecte de sa majesté Louis XIV, le marquis de Vauban.

Et comment ? A cheval : en 1840/41, Franz Joseph Müller se rend dans la région du Zollverein avec des échantillons de dessins des papiers peints d'Erismann & Cie. - en calèche.

Tout d'abord, chaque modèle de papier peint était unique, car il était peint à la main. Le spécialiste en fabriquait alors des dessins reproductibles dits "à la planche", à l'aide d'un modèle en bois. Au cours de ce procédé, il imprimait les lés de papier - même le cuir ou le tissu - un par un avec le modèle.

La porte du Rhin est devenue trop petite. Sous la direction de Franz Joseph Müller on construit l'usine d'impression à la main dans la rue qui devait plus tard s'appeler Rue Richard-Müller à Breisach.

Les machines s'imposent partout. La fabrication de papiers peints, qui était déjà l'affaire de manufactures indépendantes des guildes depuis 150 ans, est elle aussi de plus en plus mécanisée. Ils permettent d'accéder à un nouveau marché. A Breisach, Franz Joseph Müller a identifié les nouvelles opportunités à temps.

Les papiers peints sont des produits de mode. Et la mode est dictée par l'esprit de l'époque. Et à la fin du 19ème siècle, celui-ci était dominé en Europe - tout comme pour la tenue vestimentaire - par les modèles français : les maisons bourgeoises de Paris et de Strasbourg. Adolf et Hermann Müller étaient responsables de la mise en œuvre réussie de l'esprit de l'époque chez Erismann à partir de 1878.

Les frères Müller connaissaient-ils ce principe de marketing de leur contemporain Henry Ford ? En tous les cas, ils furent parmi les premiers pionniers à publier des annonces pour attirer l'attention sur leurs produits à la fin du 19ème siècle.

La production cessa durant la Deuxième Guerre Mondiale. L'usine de papier peints même avait survécu à la guerre. Mais au cours des premières semaines mouvementées de l'après-guerre, elle brûla entièrement le 18 juillet 1945. L'usine était une ruine.

Au début des années 1970, Erismann lance la flexographie et l'héliogravure rotative.